Citoyen, citoyenne, Refresher… Vous voulez participer à la transition écologique ? La compensation carbone permet de capter autant de CO2 qu’on en émet. Mais attention : il ne faut pas se contenter de planter des arbres ! Découvrez cet éco-geste efficace, le processus complet pour neutraliser les rejets de gaz à effet de serre sans greenwashing et des exemples concrets pour verdir votre bilan carbone. C’est parti !
Qu’est-ce que la compensation carbone ?
Définition de la compensation carbone volontaire
La compensation carbone désigne la mise en place d’actions destinées à capter du CO2, à hauteur des émissions que l’on souhaite neutraliser. On vise un équilibre entre les deux. Ces actions peuvent être la plantation d’arbres, la régénération d’espaces naturels ou encore l’investissement dans des projets à impact environnemental positif.
Pour être pertinente, cette démarche écoresponsable doit être précédée d’une réduction des émissions. La compensation intervient uniquement sur les pollutions non évitables.
On distingue deux approches.
- La compensation carbone volontaire est une démarche proactive pour neutraliser ses rejets de gaz à effet de serre. C’est votre cas, nos Refreshers, mais également celui de certaines entreprises.
- La compensation carbone obligatoire, à laquelle sont soumises de plus en plus d’entreprises.
La contribution carbone pour répondre aux critiques de la compensation
Depuis sa création lors du Protocole de Kyoto, la compensation carbone a connu quelques dérives. Réalisée maladroitement, la neutralisation des émissions est la porte ouverte au greenwashing et à la bonne conscience.
Pourquoi ce système est-il critiqué ?
- La compensation des émissions n’est pas immédiate. Un arbre, par exemple, met des années à pousser et séquestrer du carbone. En attendant, la Terre n’arrête pas de se réchauffer !
- Les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas l’unique enjeu environnemental. La compensation carbone ne prend pas en compte la création de déchets, l’épuisement des matières premières ou la destruction de la biodiversité.
- Seule, la neutralisation des rejets de CO2 déculpabilise, déresponsabilise… Comme une baguette magique, elle permettrait de supprimer toutes les actions polluantes. Ce système attrayant peut donc décourager les efforts écologiques.
Bref, la compensation carbone ne sera jamais aussi efficace que la minimisation de ses pollutions ! Face à ce constat, un nouveau terme émerge : la contribution carbone. Cette nouvelle sémantique insiste sur le fait que les émissions ne disparaissent pas, et invite à une participation globale à l’écoresponsabilité.
Comment mener un processus de neutralisation des émissions de CO2 ?
La compensation carbone, dernière étape d’un processus écoresponsable
La compensation carbone doit impérativement faire partie d’un processus écoresponsable global. Sinon, ça s’appelle du greenwashing pour les entreprises, et une dissonance cognitive pour les particuliers. Pas cool…
Mais on compte sur vous, nos Refreshers, pour ne pas tomber dans ces écarts !
Alors, pour minimiser le réchauffement climatique, et le faire bien, suivez ces étapes.
- Réaliser un bilan carbone, c’est-à-dire identifier l’ensemble de ses actions polluantes et calculer ses émissions de CO2 équivalent.
- Minimiser au maximum ses rejets carbone.
- Compenser les émissions de gaz à effet de serre restantes.
- On peut même ajouter une quatrième étape : communiquer sa démarche écoresponsable ! Partagez vos belles actions à votre entourage, pour inspirer le changement autour de vous.
Comment faire ? Pas de panique les Refreshers, on vous explique tout en détail !
1. Réaliser son bilan carbone
Avant tout, il vous faudra passer par les cases bilan carbone et réduction des émissions. C’est à votre avantage, autant que celui de la planète. Eh oui, moins de pollution, c’est moins de difficulté (et de dépenses) pour compenser.
- Pour évaluer vos rejets de gaz à effet de serre, utilisez un simulateur comme Le Coach Carbone, une initiative de la Fondation Nicolas Hulot, en partenariat avec le MEEDDM et l’ADEME.
- Pour comprendre toutes les sources de pollution et leur intensité, vous pouvez aussi calculer votre bilan carbone à la mano avec les données de l’ADEME.
2. Minimiser ses rejets polluants
Voilà quelques idées d’éco-gestes pour limiter le réchauffement climatique, à son échelle.
- Adopter une alimentation durable, en particulier consommer moins de viande.
- Opter pour une banque écoresponsable (oui oui, sinon votre argent sert probablement à financer les énergies fossiles !).
- Regarder moins de vidéos en streaming (commencez par diminuer la qualité).
- Acheter ses équipements numériques en reconditionné, auprès d’une entreprise ayant une démarche RSE en béton biosourcé (Recommerce® quoi !).
- Acheter un minimum de produits neufs : tournez-vous vers l’occasion, le prêt et la réparation. Ça vaut aussi pour la période de Noël, version écolo.
- Se déplacer autant que possible à pied, en vélo ou en transport en commun. D’ailleurs, quel transport est le plus écologique ?
- S’équiper d’objets réutilisable (mouchoirs en tissu, oriculi…), voilà une astuce écologique et économique.
Passons maintenant aux idées pour neutraliser ses rejets carbone.
Comment compenser ses émissions de gaz à effet de serre ? 5 moyens accessibles
On le rappelle : la compensation des émissions carbone vient en dernier recours, pour les rejets qu’on n’arrive pas à éviter. Ce n’est pas une solution de facilité pour consommer à gogo (mais on vous fait confiance, les Refreshers 😉).
Maintenant qu’on est d’accord sur ce point, voyons comment vous pouvez compenser vos rejets carbone.
Les types de compensation carbone
Pour beaucoup de gens, compensation carbone = planter des arbres. Cependant, il existe d’autres moyens de capter du CO2 !
Quelques exemples :
- le développement des énergies décarbonées ;
- l’encouragement des changements de modes de consommation ;
- la régénération d’écosystèmes capteurs de carbone, dont la plantation d’arbres.
Nous vous proposons 5 ressources concrètes pour neutraliser vos émissions de gaz à effet de serre.
Toutes sont accessibles aux citoyen.ne.s. Certaines avec de l’argent… D’autres non !
1. Planter des arbres en passant par une association
On commence par le plus facile et le plus connu : la plantation d’arbres ! Oui, lorsque cette plante pousse, elle capte du carbone et le séquestre pendant toute sa durée de vie. On peut choisir de planter des arbres en France, en Europe, mais aussi dans les pays du tiers monde.
- Avantages : un système répandu, facile à mettre en place, peu onéreux et complété par les bénéfices des arbres (ombre, humidité, abri de biodiversité, etc.).
- Inconvénients : une captation du carbone décalée dans le temps et incertaine (vous payez pour la plantation d’un arbre, mais ce dernier peut mourir dans ses premières années !).
- Où compenser ? Reforestaction est un acteur très connu de la plantation d’arbres.
2. Régénérer les écosystèmes grâce à une association
Les arbres ne sont pas les seuls à capter du CO2 ! De nombreux écosystèmes naturels séquestrent le carbone : c’est un peu le cycle de la vie, en fait.
Ainsi, préserver ou régénérer les milieux marins ou les terres agricoles, c’est aussi compenser ses émissions de gaz à effet de serre.
- Avantages : une contribution holistique à l’environnement, incluant l’entretien de la biodiversité et le renforcement du tissu social. Accessible financièrement.
- Inconvénients : encore méconnu (donc peu de solutions fiables), captation carbone décalée dans le temps (eh oui, encore !).
- Où compenser ? Pur Projet est une référence en la matière ! Au programme : plantation d’arbres, mais aussi agroforesterie durable, préservation et régénération des écosystèmes. Cette entreprise est certifiée B Corporation, un label exigeant démontrant l’engagement de cet acteur.
3. Donner son temps à une association
Dans la catégorie « compensation carbone gratuite », je demande le bénévolat ! Participer à la vie d’une association écoresponsable, c’est indirectement compenser ses émissions carbone. Vous pouvez vous impliquer ponctuellement ou régulièrement, en France ou à l’étranger… Les possibilités sont infinies, alors faites-vous plaisir !
- Avantages : vous donnez votre temps, pas votre argent. Vous êtes également nourri par les échanges avec d’autres bénévoles, voyez l’impact direct de vos actions et prenez du plaisir tout en contribuant.
- Inconvénients : pas de calcul fiable des émissions compensées, neutralisation décalée dans le temps (évidemment). Nécessité d’accorder du temps à une cause.
- Où compenser ? Trouvez une association près de chez vous en vous renseignant sur le site de la mairie, ou cherchez en ligne une cause qui vous tient à cœur.
4. Entretenir un jardin écologique chez soi
Et si vous pouviez neutraliser vos émissions carbone, au pied de chez vous ? Entretenir un jardin écologique ou un lieu de permaculture est une solution abordable et agréable pour faire un geste écologique chez soi. Plantez des arbres, régénérez votre sol, créez des abris de biodiversité… Et ne tondez pas trop votre pelouse.
- Avantages : de bons légumes du potager à récolter, plutôt que se fournir au supermarché. D’une pierre, deux coups !
- Inconvénients : nécessite du temps et des compétences en jardinage, pas de calcul direct et fiable de sa compensation carbone, captation décalée dans le temps (faut-il vraiment le répéter à chaque fois ?).
- Où compenser ? Sur votre balcon, dans votre jardin, dans votre cour d’immeuble ou même en jardin partagé !
5. Investir dans un projet bas-carbone
Vos comptes en banque (écoresponsables, on espère !) débordent ? Pourquoi ne pas utiliser cet argent à bon escient ? La compensation carbone peut passer par le soutien de projets à impact positif.
- Avantages : certains investissements peuvent générer des bénéfices financiers. Dénichez des initiatives qui vous enthousiasment pour prendre du plaisir en compensant vos émissions !
- Inconvénients : cela demande un peu d’effort pour trouver des projets vraiment écoresponsables. La captation carbone est encore décalée dans le temps (mais ça, vous l’aviez deviné).
- Où compenser ? En faisant un don à une association comme CO2 Solidaire, en cherchant des solutions d’épargne écoresponsable (à la Nef par exemple) ou en investissant directement dans un projet label Bas-Carbone.
Vous savez maintenant comment neutraliser vos émissions de gaz à effet de serre ! Souvenez-vous que la compensation carbone commence par la diminution de ses rejets polluants. D’ailleurs, nous aussi on s’y est mis ! Découvrez les engagements de Recommerce® pour prendre soin de notre planète.